Partage de l’eau : la répression et les garde-à-vue sont inadmissibles

Les manifestations contre le chantier de Sainte-Soline ont été massives et ont rassemblé des milliers de personnes. En tant que syndicat paysan, nous nous opposons aux méga-bassines qui engendrent le détournement de l'eau au profit de quelques-uns et entérinent un partage inéquitable de l'eau au sein du monde agricole.
La gestion des communs que sont l'eau et la terre est un enjeu colossal pour l'avenir et pour l'agriculture. Le modèle agro-industriel prend au piège des paysans et paysannes et des territoires via un système dévastateur et ces projets de méga-bassines qui confisquent l'eau participent à le perpétuer. C'est notre tâche de syndicalistes que de défendre les paysan.nes et de leur proposer une autre issue par un changement de modèle agricole que le dérèglement climatique appelle.
Nous nous félicitons à la Confédération Paysanne 37 que des citoyen·nes aient organisé une action ce mercredi 28 juin devant la Chambre d'Agriculture. En effet, c'est dans cette enceinte que s'opère la co-gestion entre la FNSEA** et l'Etat, perpétuant ce modèle agro-industriel délétère.
Ce syndicat bénéficie depuis plus de 40 ans de règles électives iniques lui permettant de prendre quasi-seul l'ensemble des décisions concernant la production agricole. Ainsi, les intérêts d'une partie seulement du monde agricole sont représentés, et particulièrement pas ceux de la société civile.
La FNSEA** et ce gouvernement radicalisé et autoritaire ne pourront pas contenir ce mouvement de fond d'un nombre croissant de personnes qui s'organise pour lutter contre ce modèle agro-industriel.
Nous exigeons l'abandon des poursuites judiciaires contre tous nos camarades.
Nous exigeons le respect de nos droits fondamentaux et de notre liberté d'expression et manifestation.
Nous exigeons la préservation et le partage de l'eau.