Communiqué de presse
Nous voyons les efforts conjugués de l'organe executif national de la FNSEA** et du Ministère de l'Agriculture pour diviser paysannes et paysans sur le terrain et les tenir captives et captifs de politiques ultralibérales qui les tuent. Au contraire, nous voulons déjouer ce piège par l'intelligence collective, le besoin de se parler, de confronter les points de vue et d'essayer de définir un front commun fondé sur ce qui nous rassemble.
Ce qui nous rassemble, ce sont les difficultés économiques qui concernent à peu près toutes les paysannes et tous les paysans, quelles que soient leurs productions et leurs modes de production.
Ce qui nous rassemble, c'est le rejet des accords de libre-échange, Marché Unique Européen compris, qui organisent un système de distorsions de concurrence conçu pour dégrader la valeur économique de notre travail.
Ce qui nous rassemble c'est la précarité sans fin qui en découle, qui nous contraint sur nos fermes à des choix contraires à nos intérêts individuels et à l'intérêt général.
Ce qui nous rassemble c'est la passion du métier et le désir d'une liberté qui nous permette de reconstruire l'autonomie alimentaire du pays, selon des choix responsables, cohérents et, enfin, démocratiquement décidés.
De ce moment, il nous faut faire un moment historique. Il le sera si nous trouvons la force d'exiger ensemble, par-delà nos différences, une rupture avec les logiques en place depuis 70 ans, qui visent à remplacer nos fermes par des firmes, nos savoir-faire par des procédures, et nous-mêmes par des robots et des algorithmes.