Consultation publique du PLUI Chinon Vienne et Loire : sauvons 130 hectares de terres cultivables autour de la centrale nucléaire
Action de la Confédération paysanne de Touraine en janvier 2019 devant la centrale d'Avoine
Aujourd'hui tout le monde s'accorde sur la nécessité de préserver les terres agricoles. En avril dernier, lors du Congrès national de la Confédération paysanne à Fondettes, le ministre de l'agriculture déclarait « nous devons arriver à zéro artificialisation, je veux que ça soit inscrit dans la loi [foncière] ». (Vidéo en lien ici sur le foncier à partir de la minute 7).
Dans ce souci, la plupart des Plans locaux d'urbanisme (PLU*) s'attachent actuellement à réduire les surfaces à urbaniser. C'est ce que constate ces derniers temps avec satisfaction la Confédération paysanne à la CDPENAF*, où sont soumis les documents d'urbanisme du département.
La Communauté de communes Chinon Vienne et Loire, qui élabore actuellement son Plan local d'urbanisme intercommunal (PLUI), affirme avoir aussi cet objectif : elle rappelle en avant-propos que le PLUI vise notamment à « protéger les terres agricoles et naturelles d'une urbanisation ayant des conséquences dommageables pour l'environnement ».
Pourtant, dans le PLUI actuellement soumis à consultation, sur la commune d'Avoine c'est 130 hectares de terres classées « N » (zone naturelle) qui deviendraient « 2AU » (« zone d'urbanisation différée »), c'est-à-dire urbanisables au profit de la centrale nucléaire, sans qu'aucun projet d'aménagement ne soit encore défini, ce qui est contraire aux pratiques habituelles. De plus, sur cette superficie une douzaine d'hectares de terres AOC* Chinon seraient sacrifiés alors que le syndicat des vins comme l'interprofession InterLoire militent activement pour préserver toutes les surfaces en AOC*.
L'enquête publique concernant ce PLUI est ouverte depuis le 4 novembre jusqu'au 4 décembre. Vous trouverez toutes les infos pratiques pour participer à la consultation sur ce lien.
* CDPENAF : commission départementale de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers. La CDPENAF est consultée pour toute question relative à la réduction des surfaces naturelles, forestières et à vocation ou à usage agricole et sur les moyens de contribuer à la limitation de la consommation de ces espaces. Elle a le pouvoir d'émettre un avis sur l'opportunité de certaines procédures d'urbanisme.